Review: Once Upon a Time « the Queen of Hearts »

Once Upon a Time (c) ABC Studios

Once Upon a Time (c) ABC Studios
Jennifer Morrison (Emma Swan) & Ginnifer Goodwin (Snow)

Après une première saison qui peinait un peu à assembler tous les morceaux de l’histoire, Once Upon a Time a fini par trouver son rythme. Et force est de constater que la série s’en est suffisamment bien sortie pour ne pas finir par être annulé par ABC, comme tant d’autres séries pourtant prometteuses l’avaient été la même année.

Alors au final, qu’est que Once Upon a Time a que d’autres séries n’avaient pas ? On se penche tout de suite sur la question…

De bons scénaristes.

Avant même de commencer à parler du casting, on se concentre sur les scénaristes Adam Horowitz et Edward Kitsis, archi-connus pour avoir créé et fait vivre Lost pendant 6 saisons. On ne compte d’ailleurs plus les private jokes que les compères glissent dans les épisodes de Once Upon a Time (que j’abrègerais OUAT), ni la quantité d’acteurs en provenance de cette série qui font une rapide apparition le temps d’un épisode (noms) ou de manière récurrente (Emily De Ravin, pour ne citer qu’elle). Dans la manière de semer les indices comme dans le montage, on reconnait suffisamment leur patte pour les identifier même sans guetter les crédits du générique. On les reconnait même tellement que l’on finit par retrouver dans OUAT les mêmes travers qui avaient fait décrocher pas mal de fans de Lost à l’époque: partir dans tous les sens pour envoyer les spectateurs sur plein de mauvaises pistes, mais en voir malgré tout un bon tiers qui voit clairement où l’intrigue va arriver (Emma fille de Snow et Charming étant quand même le pire des happenings de la première saison).

Un casting intéressant (mais inégal)

On savait l’écossais Robert Carlyle rare dans les productions télévisées, et encore plus lorsque le projet ne le séduit pas complètement. Rumplestiltskin est à ce titre un rôle qui aurait presque pu être pensé pour lui tant l’acteur incarne à la perfection ce personnage aux multiples facettes. Tantôt calme, tantôt joueur ou même colérique, Carlyle laisse libre cours à son génie pour nous proposer une incarnation plus que convaincante du personnage des Frères Grimm. De mauvaises langues diront qu’il tient à lui seul la série, notamment pour des épisodes un petit peu mous côté scénario, mais on pourra également mentionner l’excellente performance de Lana Parilla en tant qu’Evil Queen, qui fait réellement froid dans le dos. Pour les autres, citons rapidement Sebastian Stan (que l’on peut voir dans Political Animals, en ce moment sur USA Network) dans la peau du Chapelier dont personne n’a encore réussi à évaluer la folie, Jennifer Morrison (Emma Swan) ou Ginnifer Goodwin (Snow), qui apportent également une fraîcheur au milieu de pas mal d’acteurs moins connus et malheureusement moins convaincants, comment notamment Josh Dallas (Charming), prince « charismatique » qui est pourtant facilement éclipsé par le benjamin de la série, le minuscule Jared Gilmore (Henry Mills), qui n’a pourtant que 12 ans…

L'histoire

Renouveler la manière dont sont perçus les contes de fées est une bonne idée de départ, même si cela avait déjà été fait auparavant dans d’autres registres (Shrek, Il était une fois…). Avec le recul, on ne peut s’empêcher de trouver le tout à la fois fidèle à ce que l’on sait des personnages de contes, mais également très novateur dans la manière de les lier entre eux et de créer des liens entre des personnages qui pour la plupart ne vivaient pas « en même temps » (= dans le même conte). Et au final, chaque élément s’harmonise avec les autres, créant un tout assez original.

Après une fin de saison consistant en un HORRIBLE cliffhanger qui laissait pantelants des milliers de spectateurs, on attendait de la saison 2 d’obtenir plus de réponses et d’éléments à se mettre sous la dent. Les scénaristes ont ainsi mis le paquet dès le premier épisode, et dans les suivants, jetant pêle-mêle une masse de nouveaux indices en prévision de la suite, faisant entrer en scène de nouveaux personnages (Hook, pour ne citer que lui). Autant d’éléments qui semèrent la confusion: est ce que la volonté des scénaristes était d’être cohérent ou d’enchainer le plus de révélations possible en quelques épisodes? Sans trop de surprises, quelques épisodes s’avérèrent complètement inégaux et décevants par rapport à d’autres, à la trame plus dynamique. Et de manière assez logique, la série se retrouve avec des scores d’audience en dents de scie, et des écarts d’un épisode à l’autre représentant pas loin de 2 millions de spectateurs en plus ou en moins selon les cas…

"The Queen of Hearts"
Sans surprise, on s’attendait à des révélations pour ce winter finale, et on s’attendait également à se dire que quand même, ça allait être dur d’attendre la suite… Pari réussi à la scénarisation, si l’on en juge par les audiences relativement satisfaisantes réalisées par « the Queen of Hearts« . Beaucoup de rebondissements, avec notamment une scène d’ouverture entre Hook et Belle qui arrive comme un cheveu sur la soupe et qui se révèle n’être qu’un stratagème de plus pour extorquer des informations à la captive. Même chose avec les différents retournements de veste de Hook, au point qu’à un moment il était même difficile de savoir ce qu’il désirait réellement et à qui allait sa loyauté… loyauté dont on le sait à présent dépourvu en dépit de quelques actions chevaleresques réalisées ponctuellement, comme lorsqu’il sauve le coeur d’Aurora en réalisant une contorsion digne de Keanu Reeves dans Matrix… On ne peut en revanche s’empêcher de se demander si cet acte apparemment gratuit ne trouvera pas une justification par la suite.

On découvre également enfin l’identité de cette Queen of Hearts qui fit tomber tant de têtes. En y repensant et maintenant qu’on le sait, on repère après coup les indices qui préparaient le terrain à cette révélation:

  • Regina a banni sa mère du royaume, ce qui implique qu’il lui a fallu trouver refuge ailleurs. Et quoi de mieux que de trouver refuge avec panache en continuant d’occuper sa place de Reine ?
  • Dans les toutes premières scènes avec la Reine, son visage a toujours été caché, mais sa voix a en revanche toujours été bien audible… et appartient à Barbara Hershey.

On comprend donc beaucoup mieux l’obsession de Cora pour les chapeaux, et particulièrement ceux qui permettent de créer des portails entre les mondes. Ce qui nous ramène à Jefferson, le Chapelier qu’elle a rendu fou pour obtenir un chapeau téléporteur et ainsi retourner dans son monde… Ce qui n’arriva pas. Cora resta donc Queen of Hearts dans son royaume sans toutefois cesser de harceler ce pauvre Jefferson (on le suppose) au cas où l’inspiration lui revienne pour réaliser un chapeau en état de fonctionnement. En venant la tuer sur ordre de Regina, Hook fournit pour le coup le moyen de retour dont Cora avait besoin…

Centré sur le personnage de Cora, l’épisode lui fait la part belle et la présente comme LE danger ultime, la pire chose qui puisse arriver à Storybrooke. Une chose suffisamment horrible pour provoquer une alliance entre Regina et Rumplestiltskin afin de détruire le portail par lequel Cora pourrait débarquer. Chose assez bizarre mais qui s’expliquera peut-être par la suite: le portail peut s’ouvrir à peu près n’importe où et tout le monde est d’accord là dessus, mais l’emplacement – un vieux puits dans la forêt – est trouvé en moins de 8 minutes par le nouveau tandem Regina/Rumple…

Parallèlement, on reprend les aventures d’Emma et Snow dans l’autre monde, et leur quête de l’encre qui leur permettra de rentrer à Storybrooke. Une nouvelle fois, on obtient la preuve de la supériorité de l’esprit de Rumplestiltskin, qui semblait avoir prévu chaque détail depuis le départ un peu à la manière de ces grands joueurs d’échecs qui peuvent prévoir la fin d’une partie contre un novice dès leur deuxième coup… Mais là encore, rien de bien étonnant quand on connaît un peu le personnage et les diverses manigances auxquelles il s’est livré par le passé -et auxquelles il continuera de se livrer, bien entendu.

Grosse déception en fin d’épisode, ou plutôt demi-déception. Hook et Cora arrivant à Storybrooke par la mer, c’était vraiment du plus bel effet tout en annonçant la couleur pour la suite. Déception totale en revanche pour le happy end final « on va boire un café tous ensemble et se faire des calins », même en sachant que le Bien triomphe toujours dans le monde des contes de fées. Soulagement de savoir qu’Emma et Snow sont rentrées en un seul morceau et in extremis.

Rating: ★★★☆☆
Avis: Un épisode moyennement riche en révélations, mais qui sert de carrefour à pas mal de détails restés sans explications ou liens entre eux jusque là.

Diplômée d’une Licence d’Espagnol, elle travaille actuellement dans pour une grande chaîne de magasins distribuant quantité de DVD à des prix ne défiant pas toute concurrence. Au fait des dernières nouveautés et de ce qui se vend le mieux dans son secteur, elle est également capable d’échanger pendant des heures pour peu qu’on la lance sur le sujet…

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