Review: Revolution « Born in the USA »

Revolution (c) NBC

Revolution (c) NBC
Jason (JD Pardo), Aaron (Zak Orth), Miles Matheson (Billy Burke), Tom Neville (Giancarlo Esposito),
Dr. Porter (Stephen Collins), Charlie (Tracy Spiridakos) & Sebastian Monroe (David Lyons)

Revolution a fait son grand retour la semaine dernière sur NBC, après une promo soutenue destinée à ramener les fans à la vie (même si – chapeau au community manager de cette série qui a su rendre l’attente moins longue sans poster des stupidités tous les jours – les fans ne sont jamais morts à force de trépigner d’impatience suite au cliffhanger de fin de saison 1). Dans quel état nous reviennent les protagonistes de la série, après les explosions de bombes un peu partout dans les grandes villes des Etats-Unis ? On regarde ça ensemble. 

Créée par Eric Kripke, Revolution était arrivée l’année dernière comme un gros OVNI sur nos écrans, avec son histoire apparemment simpliste mais chargée de références. Posant clairement la question du poids des nouvelles technologies dans nos vies ou de ce à quoi tient une civilisation, la série se payait également le luxe de mettre en vedette au milieu de têtes connues des acteurs qui l’étaient beaucoup moins, le tout produisant un mélange assez intéressant, bien qu’horriblement inégal dans certaines scènes. Forte d’une promo bien pensée et d’une communauté de fans prêts à endurer le mauvais jeu d’acteur de Tracy Spiridakos et quelques épisodes inutiles dans l’espoir de finalement se faire servir sur un plateau d’argent un épisode bien foutu, la série a su trouver son public (7.3 millions de téléspectateurs environ pour la saison 1, mais « seulement » 6.17 millions de téléspectateurs pour le series finale en juin dernier) mais souffrait d’une case horaire peu favorable le lundi soir, avec en face un poids lourd de l’audience comme the Voice sur NBC, ou parfois face à des matchs de football américain. Cette année, Revolution est diffusée le mercredi soir et a comme concurrents Survivor, X-Factor ou Arrow. Autant dire rie qui ne la mette clairement en danger et ne l’empêche de conserver son public.

La saison 1 avait vu se succéder pas mal d’éléments perturbants pour le téléspectateur, avec un show qui s’oriente tantôt vers « la vie sans technologie, c’est ça », tantôt vers « on est des rebelles, on va mettre le feu ! (no pasaran, merde !) » ou tantôt vers un mélodrame familial (justifié, cela dit). Au final, c’était un peu comme si la série avait eu du mal à trouver ses marques faute d’une direction narrative claire et complètement affirmée qui se traduisait à l’écran par une dissonance de ton. Une saison 1 achevée sur une très bonne note, donc, mais au bilan global plutôt mitigé et laissant entrevoir la nécessité d’un grand chantier pour repartir sur de bonnes bases en septembre – le genre de bases solides, inébranlables, bref des bases en titane !

Revolution (c) NBC

Autoportait: « premières impressions après visionnage de cet épisode de Revolution »

La saison 2 s’ouvre avec l’épisode « Born in the USA » et un message en filigrane: « on va vous prouver que Revolution est une bonne série ». Ca commence assez bien, on nous donne de l’action, des éléments intrigants… et puis après quelques minutes, on nous donne Tracy Spiridakos (Charlie) qui s’envoie en l’air avec un inconnu. Là, je me suis demandé si ce n’était pas un moyen de distraire le spectateur pour lui faire perdre de vue son envie d’obtenir des réponses à quelques questions restées en suspend en lui offrant ce genre de scène. Une impression largement confirmée par la suite, avec un copieux recours au flashback pour au final finir par ne rien expliquer de tout ce qui a pu se passer entre le dernier épisode de la saison précédente, et le moment où tout le monde vit plus ou moins tranquillement sa vie.

Rien ne semble avoir réellement changé pour le commencement de cette saison 2, à l’exception de deux personnages qui sont Monroe (David Lyons) et Neville (Giancarlo Esposito). J’ai beaucoup aimé voir ces deux « méchants » de la première saison être obligés de composer avec leur récente déchéance sociale (et militaire): si Monroe s’en sort plutôt bien et utilise un alias pour vivre une vie paisible de combattant clandestin dans des bars, Neville qui n’a jamais été capable de fonctionner autrement qu’en ayant quelqu’un auprès de qui prendre ses ordres ou qui pourra lui assurer un poste haut placé est en pleine déperdition. Et c’est là que je salue la performance de Giancarlo Esposito, dont l’instabilité psychologique et le désir de pouvoir avaient su nous faire peur tout au long de la saison 1, et qui nous livre là un homme abattu qui ne trouve plus la force de rien et se contente de rester apathique sur sa chaise du matin au soir. Il a tout perdu, qu’il s’agisse de son statut, de ses privilèges – du moins, les rares dont il jouissait encore jusque là – et sa femme. Il ne lui reste plus que son fils Jason (JD Pardo), au visage toujours aussi inexpressif même lorsqu’il se met en colère.

Un peu avant la fin de l’épisode et tout de suite après le retour triomphal – et un peu opportuniste – du Président et de l’ancien Gouvernement des Etats-Unis exilé à Cuba depuis le blackout, Neville retrouve un peu de sa superbe. Les raisons du changement ? Il a de nouveau un but, quelque chose à quoi s’accrocher pour continuer à avancer. Et c’est une bonne nouvelle, parce que ce personnage a un potentiel incroyable ! (j’avoue, c’est mon préféré depuis le début ^^)

J’ai envie de m’attarder un peu sur le personnage de Charlie, qui a été l’objet de nombreuses critiques pendant toute la saison 1… et qui connaîtra sans doute le même triste sort dans la saison 2. En essayant de faire table rase de toutes les raisons pour lesquelles elle m’a copieusement irrité dans la saison 1, je ne parviens pas à voir la moindre amélioration la concernant, qu’il s’agisse du jeu de Tracy Spiridakos qui est toujours aussi catastrophique, ou de l’écriture du personnage qui est toujours aussi incohérente et l’amène à prendre des décisions frustrantes ou à passer pour une éponge, tantôt pleurnicharge parce que la situation est triste, tantôt sans pitié parce que quelqu’un vient de mourir. Rien dans ce personnage ne tient debout. Et ça continue !

Revolution (c) NBC

Le pire cliffhanger qui soit dans 5… 4… 3…

La fin de l’épisode part complètement en cacahuète, amenant dans les dernières minutes des particules fluorescentes, un groupe armé qui fait irruption dans une maison et finit par tuer Aaron (Zak Orth)… Beaucoup d’éléments en une seule fois après un épisode globalement peu intéressant à bien des égards, un peu comme pour nous appâter façon « regardez Revolution la semaine prochaine s’il vous plaît ». Comme je le disais plus haut, Revolution peut aussi bien nous offrir des épisodes parfaits et surprenants que des épisodes qui donnent tout simplement envie de lâcher cette série une bonne fois pour toutes. Avec une reprise aussi décevante, j’attends énormément de l’épisode de la semaine prochaine qui déterminera sans doute si je continuerais à suivre assiduement, ou si je me tournerais vers une série à la scénarisation beaucoup plus soignée.

Rating: ★★☆☆☆
Avis: De bons éléments épars, mais un déroulement d’épisode long et vraiment très confus. J’attendais la reprise de Revolution avec grande impatience, ne serait-ce que parce que la saison précédente s’était achevée en apothéose après un bref passage à vide en milieu de saison… mais là, j’ai été déçu. Déçu de ne rien apprendre de nouveau. Déçu (et perturbé) par le mélange de scènes se déroulant aujourd’hui et six mois plus tôt parce que ça n’apportait pas grand chose d’autre qu’une certaine confusion dans l’ordre chronologique des événements. Déçu par ce qui était censé être un cliffhanger de fin et qui paraissait quand même pas mal prévisible… Avec une autre série, je m’arrêterais sans doute là en me disant que les scénaristes eux-mêmes ne savent pas vraiment où ils veulent en venir. Mais c’est Revolution, et je suis attaché à cette série… donc je vais digérer ce mauvais series premiere et espérer que la barre narrative sera redressée au prochain épisode !

Diplômé en comptabilité, il passe ses journées le nez dans les chiffres et s’évade régulièrement de sa routine avec tout ce qui peut faire fonctionner son imagination. Nomade et très curieux, il est souvent là où on ne l’attend pas. Doté d’un humour assez particulier, il passe souvent pour le misogyne de service mais n’hésite jamais à se caler devant un film ou une série sentimentale pour passer un bon moment ou se vider la tête (parce que comme le disait Elya plus haut : ne pas réfléchir, ça fait du bien de temps en temps !). Il apprécie tout particulièrement the Walking Dead, Misfits, Stargate, Battlestar Galactica et Game of Thrones, mais aussi Star Trek, Fast&Furious, Star Wars, et d’une manière plus générale les films de Tarantino.

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